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Impact positif de la diffusion de musique classique chez le cheval

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Chez l'homme, l'écoute musicale est beaucoup pratiquée, à titre individuel mais aussi dans des programmes de thérapie ou de relaxation. En effet, il a été montré que l'écoute musicale peut induire une meilleure relaxation, une augmentation des capacités de concentration et un meilleur « self-control » lors d'exposition à des épisodes stressants. Différents effets de la diffusion de musique ont également été mis en évidence chez les animaux même s'ils variaient en fonction de l'espèce et du type de musique diffusée. Par exemple chez le cheval, il a été montré que certains genres musicaux (classique, country) réduisent l’expression de comportements de stress et ralentissent la fréquence cardiaque aussi bien lors d’un isolement social (Houpt 2000) qu’au box (Carter & Greening 2012, Wilson et al. 2011, Neveux et al. 2015). Plus récemment, il a même été mis en évidence que la diffusion de musique classique dans l'écurie permettait également une amélioration des performances en courses de pur-sangs arabes (Stachurska, 2015). Par contre, ces études ne prenaient en compte la diffusion de musique uniquement dans l'environnement du cheval (écurie) et non de façon individualisée.

C'est en partant de ce constat que la société HorseCom a fait appel à Ethonova pour étudier l'impact de la musique classique sur le cheval lors de situations courantes sources de stress.

Au cours de ces quatre dernières années, l'impact de la musique classique, diffusée via le casque audio pour chevaux HorseCom, a été testé dans cinq situations de gestion courante des chevaux :

  • un transport de courte durée (25 minutes sur des routes de campagne)
  • une séance de maréchalerie (parage/ferrage sur des jeunes chevaux de selle)
  • un isolement social de courte durée (cheval lâché seul en liberté dans un manège)
  • une marche en main dans un lieu inconnu (simulation de l'arrivée sur un terrain de concours)
  • au repos au box (pour comparaison)

Des résultats similaires ont été mis en évidence pour les différentes études :

  1. Les chevaux montraient moins de comportement de stress (sursauts, souffles et postures d'alerte, hennissements…) mais également, selon les situations, plus de comportements de relaxation (marcher au pas, repos debout, manger du foin…).
  2. Les chevaux avaient une meilleure récupération cardiaque après l'épisode de stress, soit un retour à un rythme cardiaque basal plus rapide lorsqu'ils écoutaient de la musique pendant l'épisode de stress.
  3. Pour comparaison, la diffusion de musique a toujours était comparée à une condition témoin « sans musique » mais aussi à une condition « atténuation phonique » avec des bouchons d'oreilles. L'effet obtenu avec la musique était toujours supérieur aux deux autres situations, ce qui suggère que c'est bien la diffusion de musique et non une partielle atténuation phonique de l'environnement qui permet aux chevaux d'atteindre cet état de relaxation.
  4. Comme dans les études précédentes, un état de relaxation au box a été mis en évidence lors de la diffusion de musique classique de façon idividualisée.

Ces résultats étaient plus ou moins marqués selon les situations de stress. Par exemple, la séance de maréchalerie s'est avérée moins stressante pour les chevaux, ce qui peut expliquer un effet moindre de la diffusion de musique.

Collaborations institutionnelles sur les différentes études :

  • étude « marche en main » : en partenariat avec Léa Lansade et Marianne Vidament de l'INRA/IFCE et Ludovic Dickel et Valentine Bouet de l'Université de Caen/GMPc
  • études « transport », « maréchalerie » et « isolement social » : en partenariat avec Odile Petit et Mathilde Valenchon de l'Université de Strasbourg/CNRS/IPHC et Ludovic Dickel et Valentine Bouet de l'Université de Caen/GMPc
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